Le LIST et la société française 3D-Oxides, spécialisée dans le développement de nouveaux matériaux et de nouveaux concepts de structuration, ont signé, ce mercredi 16 septembre, un partenariat en vue de développer de nouvelles techniques de production d’hydrogène.
Avec la création d’un laboratoire commun, l’objectif est de développer des techniques innovantes de fractionnement des molécules d’eau – composées d’oxygène et d’hydrogène – pour récupérer directement le composant hydrogène, sans faire appel à des procédés de catalyse coûteux et énergivores.
Pour y parvenir, les deux partenaires travaillent sur le développement de matériaux spéciaux capables de capturer l’énergie solaire nécessaire à mettre en œuvre le fractionnement des molécules d’eau par une réaction photo-électrochimique. « Le rendement des procédés actuels de production d’hydrogène est de l’ordre de 20-25%. Nous espérons arriver à de meilleurs rendements par cette technologie », a expliqué Damien Lenoble, directeur du département Recherche et Technologie des Matériaux du LIST.
Horizon 2030
Les travaux de recherche s’appuieront sur «Sybilla 450», un équipement révolutionnaire, fourni par 3D-Oxides et sur lequel les équipes du LIST travailleront. Cette machine unique au monde par sa taille (3D-Oxide travaille aussi avec un modèle plus petit) permet de traiter plusieurs dizaines de matériaux en même temps, ce qui permet des économies substantielles de temps et d’argent.
Les ingénieurs du LIST apporteront leur expertise dans la synthèse de matériaux fonctionnels en couches minces, dans la caractérisation de ces matériaux et dans le prototypage de dispositifs fonctionnels.
Le partenariat entre le LIST et 3D-Oxides démarre sur une base de quatre années, mais pourra être prolongé au-delà. L’objectif est de parvenir à transférer cette technologie émergente à une échelle industrielle à l’horizon 2030.