Petit sur terre, mais géant dans l’espace : les ambitions du Vice-premier ministre et ministre de l’Économie Étienne Schneider ont toujours été claires depuis le lancement de l’initiative Spaceresources.lu en 2016.
Une étape majeure est franchie, ce jour, avec l’annonce du lancement de l’Agence spatiale luxembourgeoise (ASL), sous l’égide du ministère de l’Économie. Contrairement à de nombreuses organisations similaires à l’étranger, l’ASL ne mènera pas directement de missions de recherche ou de lancement, mais elle favorisera la collaboration entre les principaux acteurs de l’industrie spatiale, avec pour mission d’accélérer l’émergence d’entreprises axées sur l’innovation.
Parallèlement, un fonds d’investissement dédié aux affaires spatiales est en train d’être mis en place sous la forme d’un partenariat public-privé. Visant un capital initial de 100 millions d’euros, dont 40 millions apportés par l’État, l’objectif de ce fonds est de fournir un financement en fonds propres à de nouvelles entreprises spatiales, dotées d’idées et de technologies innovantes.
« L’annonce de la création de cette agence et du fonds dédié achève, d’une certaine façon, le processus de mise en place de l’initiative Spaceresources », a expliqué le ministre de l’Économie Étienne Schneider. « Nous sommes désormais prêts à accueillir et à soutenir le développement des acteurs de l’industrie spatiale qui peuvent progresser ensemble. »
La direction de l’agence spatiale luxembourgeoise a été confiée à Marc Serres, qui était jusqu’alors Head of Space Affairs au ministère de l’Économie et qui, depuis le printemps dernier, occupe la vice-présidence du conseil de l’Agence spatiale européenne.
Luxinnovation à bord
Luxinnovation, en tant qu’agence nationale œuvrant pour le développement économique du pays, est l’un des partenaires-clés de l’ASL, au travers de son expertise de soutien et d’accompagnement des entreprises et start-up innovantes. « Plus précisément, nous veillerons notamment à ce que nos programmes de soutien aux start-ups soient attrayants pour les start-ups du secteur spatial et que les conseils que nous fournissons à toutes les entreprises sur les différents instruments de financement nationaux et européens pour leurs projets de R & D répondent aux besoins des entreprises du secteur spatial », explique Sasha Baillie, la CEO de Luxinnovation.
« Par ailleurs, dans le cadre de notre mission de promotion de l’économie luxembourgeoise à l’international afin d’attirer les entreprises, investisseurs et talents internationaux les plus appropriés, nous veillerons à cibler le secteur spatial internationalement et à le sensibiliser aux grandes opportunités offertes par le Luxembourg. Cela se fera avec l’apport de notre équipe de market intelligence qui pourra fournir toutes les données et analyses dont notre agence spatiale pourrait avoir besoin. »
Les autres partenaires sont l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM), la Chambre de commerce, le Fonds national de la Recherche (FNR), le Groupement luxembourgeois de l’aéronautique et de l’espace (GLAE), l’Institut de la propriété intellectuelle du Luxembourg (IPIL), le Luxembourg Science Center (LSC), le Luxembourg Space Tech Angels (LSTA), SES, la Société Nationale de Crédit et d’Investissement (SNCI), le Technoport et l’Université du Luxembourg.
Au Luxembourg, dans le sillage de l’opérateur de satellites SES, le plus grand opérateur de satellites commerciaux au monde, l’activité spatiale commerciale représente aujourd’hui près de 2% du PIB, soit l’un des taux les plus élevés d’Europe.
À l’occasion de la présentation de la LSA, le recteur de l’Université du Luxembourg, Stéphane Pallage, a annoncé la mise en place d’un prochain Master interdisciplinaire dédié à l’Espace. « Un diplôme qui n’existe nulle part ailleurs », a précisé le recteur.
Picture : Luxinnovation Stéphane Pallage (University of Luxembourg), Yves Elsen (GLAE), Étienne Schneider (Minister of the Economy) and Marc Serres (Luxembourg Space Agency’s CEO)