Monsieur Haloui, Madame Jouahri, vous jouez désormais un rôle-clé pour faciliter les relations commerciales entre le Maroc et le Luxembourg. Quels sont vos liens avec le Grand-Duché ?
Atman Haloui: Ils sont très étroits et profonds. D’une part, ce sont des liens professionnels, mais aussi personnels, car j’ai vécu au Luxembourg et connais très bien le pays. Je continue d’ailleurs de m’y rendre fréquemment.
Kenza Jouahri: Pour moi, cette collaboration approfondie avec le Luxembourg est une nouvelle aventure. Maintenant que j’ai intégré le LTIO, j’espère rapidement tisser des liens avec les acteurs de l’économie luxembourgeoise.
Quelles sont vos priorités au sein de ce LTIO qui a concrètement commencé ses activités ?
Atman Haloui: Notre priorité est d’être au service des entreprises luxembourgeoises qui souhaitent intervenir au Maroc et de promouvoir l’économie luxembourgeoise. Le LTIO sera le relai local et bien ancré afin d’être au côté des entreprises. L’objectif est aussi d’identifier les opportunités au Maroc, et plus largement en Afrique, pour les entreprises luxembourgeoises de différents secteurs.
Notre priorité est d’être au service des entreprises luxembourgeoises qui souhaitent intervenir au Maroc et de promouvoir l’économie luxembourgeoise.
Kenza Jouahri: Depuis le lancement du LTIO, nous nous concentrons, dans un premier temps, sur les secteurs qui regorgent de valeur ajoutée pour nos deux pays. Par exemple, le Maroc s’est doté de stratégies sectorielles dans les domaines du digital, de la fintech, de la logistique ou encore de l’efficacité énergétique afin d’attirer plus d’investissements locaux et étrangers. Toutefois, les priorités sectorielles sont multiples et adaptées aux entreprises luxembourgeoises.
Atman Haloui: Le rôle du LTIO est également d’accompagner les entreprises marocaines qui souhaitent s’installer au Luxembourg.
Quels services offrez-vous aux entreprises luxembourgeoises et marocaines ?
Kenza Jouahri: Nous nous positionnons comme un véritable carrefour entre un hub africain et un hub européen. Ainsi, en tant que LTIO, nous mettons à disposition des outils de promotion, d’accompagnement et de soutien, alignés avec les besoins des entreprises, mais aussi en adéquation avec les spécificités de chaque marché.
Atman Haloui: L’éventail des services offerts aux entreprises par le LTIO est large, mais axé sur une expérience locale. Ceci permettra surtout aux entreprises d’avoir un partenaire fiable durant toutes les étapes de leurs relations économiques et commerciales.
Quels types d’opportunités d’affaires le marché marocain offre-t-il aux entreprises luxembourgeoises ?
Kenza Jouahri: Le Maroc est un pays politiquement stable, qui jouit d’un environnement économique favorable aux affaires et d’une position stratégique reconnue en Afrique. Son économie est ouverte dans plusieurs domaines, tels que l’industrie automobile, l’économie verte et numérique, les énergies renouvelables, la finance ou encore l’immobilier et les BTP.
Le Maroc est un pays politiquement stable, qui jouit d’un environnement économique favorable aux affaires et d’une position stratégique reconnue en Afrique.
Atman Haloui: Le Maroc offre aux entreprises luxembourgeoises un large éventail d’opportunités, aussi bien dans les marchés publics que dans le secteur privé. Dans beaucoup de domaines, de nombreuses entreprises luxembourgeoises ont une offre parfaitement calibrée pour le marché marocain.
Quels sont vos premiers conseils pour les entreprises luxembourgeoises qui souhaitent s’établir sur le marché marocain ?
Atman Haloui: Au-delà de l’analyse du marché classique, à mon sens le point central est de s’assurer d’avoir de bons partenaires (fournisseurs, clients, sous-traitants, fiduciaire, etc.) et de tisser des liens de confiance. Bien entendu, se rendre au Maroc à la rencontre de ces partenaires sera essentiel pour s’assurer de la bonne fin du projet. Le marché marocain a évidemment ses spécificités, mais les entreprises luxembourgeoises, très ouvertes sur le monde, sont habituées aux différentes cultures.
Kenza Jouahri: Les entreprises souhaitant s’implanter au Maroc de manière proactive doivent nécessairement s’enquérir d’informations à même de leur permettre d’avoir une idée précise sur les spécificités du marché : sonder le climat d’affaires et s’informer des conditions d’entrée (procédure d’implantation, cadre administratif, régimes juridique et fiscal, procédures douanières et bancaire, accords, commerciaux, etc.). Je les invite à prendre contact avec les parties prenantes cibles pouvant les aider dans leur processus de développement. Nous sommes là pour les accompagner et les diriger vers les bons interlocuteurs.
Pensez-vous que le Luxembourg est une terre d’accueil intéressante pour les entreprises marocaines ?
Atman Haloui: Oui, clairement. Le Luxembourg doit être sur le radar de toutes les entreprises en tant que porte d’entrée fiable vers l’Europe. L’environnement luxembourgeois est très favorable aux affaires avec une ouverture très internationale. En plus, les compétences de très haut niveau et multiculturelles permettent de s’adapter aux entreprises arrivant du monde entier.
Le Luxembourg doit être sur le radar de toutes les entreprises en tant que porte d’entrée fiable vers l’Europe.
Kenza Jouahri: Reconnu pour sa stabilité économique et politique, le Luxembourg apporte une vision à long terme. En outre, le pays s’est doté d’une expertise prouvée dans divers secteurs tels que la finance, les NTIC, la logistique, l’efficacité énergétique ou encore l’industries, lui permettant d’attirer des investissements étrangers.