Il est parfois difficile de trouver les bons repères pour observer l’évolution d’un secteur. Mais Vivatech, le salon international consacré à l’innovation technologique et aux start-up, pourrait devenir un instrument de mesure pertinent pour évaluer la croissance et le dynamisme de l’écosystème start-up du Luxembourg. En un an, il a en effet pris 4m2 ! La surface du stand luxembourgeois pour l’édition 2019, qui se tiendra du 16 au 18 mai à Paris, sera en effet de 40m2, contre 36 l’année dernière.
Cette évolution peut paraître dérisoire, mais dans l’un des principaux rendez-vous tech du continent, où l’on attend plus de 100.000 participants, dont près de 2.000 investisseurs et 9.000 start-up, ce petit gain de surface montre que l’écosystème national est en pleine croissance.
C’est la deuxième année consécutive que le Luxembourg sera représenté dans cette grand-messe de l’innovation, qu’Emmanuel Macron souhaite voir devenir le pendant européen du CES de Las Vegas, même si elle n’en est qu’à sa quatrième édition. Cette année encore, la présence du Grand-Duché est le fruit d’une collaboration entre la Chambre de Commerce, le ministère de l’Économie, Luxinnovation et la House of Startups.
«L’expérience que nous avons acquise durant la première édition va nous permettre d’améliorer l’aménagement de notre pavillon, de mieux tirer parti de la surface en séparant les différents espaces destinés à l’écosystème et aux rendez-vous professionnels», confirme Laurence Hulin, Advisor – Support start-up à Luxinnovation.
«Nous sélectionnerons par ailleurs une douzaine de start-up, qui auront accès à des espaces dédiés pour exposer leur solution durant le salon», ajoute-t-elle. « Il est important de mieux faire connaître les atouts de Luxembourg et les acteurs de notre écosystème. Nous miserons donc également sur une meilleure communication autour de notre présence.»
Au contact des grands groupes
Depuis sa création, Vivatech a, non seulement voulu, s’imposer comme l’un des grands rendez-vous autour des nouvelles technologies au niveau mondial, mais aussi proposer un concept un peu différent de ses concurrents.
L’une des particularités du salon parisien est de donner de larges espaces à des grands groupes, comme BNP Paribas, LVMH, Thales ou encore Oracle, qui, à leur tour, sélectionnent des start-up et organisent leurs propres sessions de pitch.
«Cela crée un dynamisme, une atmosphère particulière, car on ressent l’énergie des start-up, mais aussi celle des grands groupes, car eux aussi vont pitcher pour devenir attractifs et présenter leurs activités de R&D et d’innovation», décrivait dans les colonnes de Paperjam l’année dernière Maxime Baffert, l’un des deux responsables de l’événement.
«L’avantage supplémentaire de Vivatech pour les start-up luxembourgeoises, en plus du networking, c’est qu’il s’agit d’une belle occasion pour développer et solidifier les liens avec la France et à l’international d’une part et de l’autre, d’attirer de nouveaux partenaires au Luxembourg», affirme Karin Schintgen, CEO de la House of Startups. «De plus, Vivatech a lieu quelques jours avant ICT Spring et le Luxembourg Accelerator Bootcamp (LAB), constituant ainsi une plus-value pour les start-up étrangères qui veulent soutirer le maximum de leur mission en Europe.»